Les animaux avaient organisé une réunion dans une grande salle qui ressemblait à un tribunal. Il s’agissait d’instruire le procès de l’homme.
Tous les animaux étaient appelés à la barre.
La première qui arriva c’était la vache qui disait : « Non seulement, ils me prennent mon lait mais également mes petits veaux et aussi ma viande.»
Le cochon avec des larmes dans les yeux ajoutait : « Ils me prennent ma chair pour en faire des saucissons. »
La brebis disait : «Ils me prennent toute ma laine».
Et le chien d’ajouter : « Ils me prennent les truffes que je leur trouve. »
Le crocodile se lamentait : « Ils me chassent pour ma peau ».
La poule quant à elle se plaignait : « Ils me prennent mes œufs et même mes plumes pour leurs édredons ».
« Ils me prennent ma fourrure pour faire des manteaux d’hiver » disait l’ours.
Ce grand tribunal était représenté comme il se doit par le lion qui se faisait aider comme greffier par le renard avec le chien et l’ours comme gardien de la paix.
Même les petits animaux venaient se plaindre.
L’abeille par exemple se plaignait que les hommes lui prenaient son miel et le ver à soie qu’ils lui prenaient son fil.
On vit arriver l’escargot, à pas de sénateur, qui monta à la barre et dit à l’assemblée : « Moi, j’ai quelque chose que les hommes aimeraient me prendre mais ils n’y arrivent pas : j’ai tout mon temps ! »
Père Pierre Trevet, curé de Monistrol sur Loire - sur KTO
Le temps est devenu une denrée rare : « Nous sommes, dit-il, comme une bobine de fil. Le temps circule toujours à la même allure mais comme le diamètre de la bobine diminue, la bobine tourne de plus en plus vite.
N’est-il pas vrai que plus on vieillit et moins on a du temps ? »
« Seigneur, ajoute-t-il, donne-moi la patience, mais… vite, vite, vite ! »
Que l’Esprit du Seigneur me donne la grâce
d’une ‘sainte lenteur’
afin que je prenne du temps pour Le rencontrer
dans une aide concrète ou dans le cœur à cœur de la prière !